Développer le bien vivre ensemble, avec la Communication Non Violente, pour prévenir le harcèlement
Documents
Calendrier de l’expérimentation
2 ans (juin 2012 - juin 2014)
Objectifs de l’expérimentation
Prévenir le harcèlement par le développement du bien-vivre ensemble dans la communauté éducative, à la fois entre adultes, avec les élèves et entre les élèves, mais aussi avec les parents, et les acteurs périscolaires. Ce projet expérimental s’inscrit dans une approche globale de l’école, telle que développée aux USA ou en Israël (Carmel et alii, 2009).
Il s’agit pour chacun d’acquérir des compétences afin de mettre en œuvre un mode de relation et de communication favorisant le bien-être, le respect mutuel et la coopération. Le projet se déroule dans 8 écoles primaires et 2 collèges privés sous contrat.
L’évaluation s’intéresse à l’appropriation du dispositif par les jeunes, les enseignants et autres adultes (y compris les parents) : diffusion de la culture d’établissement et adhésion d’une part, évolution des valeurs, des attitudes et des pratiques d’autre part.
Parties prenantes
La Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique du Loir et Cher (DDEC), l’association FORMIRIS Centre Poitou Charente, œuvrant pour la formation dans l’enseignement catholique, les Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique (OGEC) et les associations de parents d’élèves.
Territoire de l’expérimentation
Département du Loir et Cher (41) : établissements privés sous contrat situés à Blois, Ménars, Salbris, Nouan le Fuzelier et St Viâtre.
Public(s) cible(s)
L’ensemble des élèves des 10 établissements impliqués dans le projet soit 1 250 élèves, associés à près de 100 membres du personnel des établissements et acteurs périscolaires, mais aussi à près de 100 parents.
Modalités opérationnelles
– Organisation de journées de formation pour les personnels, soit 6 journées par an ;
– Formation des enseignants à l’animation d’heures de vie de classe ;
– Mise en place d’un espace d’écoute pour les élèves ;
– Mise en place de cercles restauratifs ;
– Conférences, sous forme classique ou théâtrale, pour les parents, sur les relations ados-adultes ;
– Formation à la communication non violente des acteurs périscolaires.
Enseignements de l’évaluation
Le protocole d’évaluation s’intéressait au point de vue de l’ensemble des acteurs et à la manière dont ils pouvaient s’emparer du programme à leurs places respectives et dans leurs interactions. Cette évaluation a mobilisé essentiellement des méthodes qualitatives (entretiens individuels, focus groupes, observation).
Peu d’enseignants ont participé aux formations. Les évaluateurs soulignent par ailleurs le profil spécifique des enseignants qui se sont engagés dans le dispositif : "Ils sont en recherche de solutions et de bonnes pratiques. Ils sont engagés dans une réflexion personnelle. Ils souhaitent transformer/améliorer leurs pratiques professionnelles. Ils sont souvent très actifs au sein de leur école/collège". Ce résultat ne les surprend pas au regard de l’hétérogénéité des conceptions pédagogiques et des pratiques enseignantes qui peuvent prévaloir au sein d’un même établissement scolaire.
Les évaluateurs observent également un fonctionnement à plusieurs vitesses et à plusieurs niveaux. Un élève peut passer d’une classe gérée à travers une approche « très CNV » à une classe gérée de manière plus « normative ». Une des inquiétudes majeures des personnels est la non adhésion ou la non formation à la CNV de collègues avec lesquels ils travaillent au quotidien. Les observations sur le terrain ont mis en évidence des distorsions parfois très importantes entre intérêt pour la CNV, adhésion aux principes de la CNV, suivi de la formation et mise en œuvre réelle.
Enfin, l’expérimentation a mis en lumière un temps d’incubation nécessaire aux enseignants formés pour convertir « ce qu’ils ont retenu » de la formation en pratique réelle.