Permis de conduire et bénévolat comme outils pour lever des freins à l’emploi
Documents
Parties prenantes
Missions Locales, Prévention routière et Auto-écoles
Objectifs de l’expérimentation
La ville de Dijon met en œuvre, dans le cadre de sa politique de lutte contre le chômage des jeunes, une action visant : L’obtention du financement du permis de conduire et le permis de conduire afin de lever des freins à l’emploi ainsi que la lutte contre l’insécurité routière des jeunes tout en les sensibilisant au bon usage de la voiture, transport complémentaire à d’autres modes de transports alternatifs. Il sera demandé aux jeunes d’effectuer en contrepartie 70 heures de bénévolat dans une association de son choix en lien avec son projet personnel.
Territoire de l’expérimentation
Région de la Bourgogne
Ville de Dijon
Public(s) cible(s)
175 jeunes de 18 à 25 ans, habitant la ville de Dijon depuis au moins 1 an, sans permis de conduire de catégorie B ou en cours de parcours, ayant un projet professionnel validé nécessitant le permis, sortis de formation initiale, orientés et accompagnés par la Mission Locale après vérification par celle-ci de l’ensemble des conditions d’ouverture du droit.
Etapes de réalisation
L’étape préalable au projet est l’élaboration d’une fiche de synthèse pour chaque jeune afin d’évaluer le degré de réussite du parcours d’insertion proposé aux jeunes par le coordonnateur. Puis est établi un passeport de compétence pour le jeune comprenant une fiche de poste détaillée, une fiche de compétence acquises et développées, une lettre de recommandation de la structure accueillant et un CV.
Durée prévisionnelle de l’expérimentation
15 mois
Enseignements de l’expérimentation
L’évaluation quantitative montre des effets positifs à long terme du permis sur l’insertion professionnelle et la sortie du chômage. En plus de cet effet positif sur l’insertion économique des jeunes bénéficiaires, le permis de conduire semble avoir également un impact positif sur la sociabilité et l’intégration sociale des jeunes bénéficiaires, malgré des effets défavorables à court terme.
Si l’évaluation qualitative semble confirmer les résultats de l’évaluation quantitative dans l’ensemble, elle met en avant la problématique de l’accompagnement, notamment pour les publics les plus fragiles. Cette évaluation semble également plaider pour une reconfiguration de la procédure pour qu’ils puissent s’adapter aux publics les plus en difficultés (notamment en difficultés cognitives) et une amélioration de l’accompagnement vers un accompagnement plus globalisé (mobilité et emploi devant être pensés conjointement, en tenant compte du profil spécifique du jeune concerné).
Les résultats ont également fait l’objet d’une publication dans l’ouvrage collectif du FEJ, De l’éducation à l’insertion : dix résultats du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse.
Pour aller plus loin, lire l’article de recherche "Faut-il subventionner le permis de conduire des jeunes en difficulté d’insertion ?" produit à partir des résultats de l’expérimentation soutenue par le FEJ.