Politique de remédiation à l’échec scolaire
Documents
Objectifs de l’expérimentation
L’objet de la présente expérimentation est de mesurer les effets cumulés de différentes stratégies de remédiation à l’échec scolaire sur les probabilités d’embauche des jeunes une fois sortis du système scolaire par la construction, la réalisation et l’exploitation statistique d’un testing.
Territoire de l’expérimentation
Ile de France
Public(s) cible(s)
Taille de l’échantillon escompté, par profession testée et par niveau de qualification :
4 candidatures envoyées en réponse à 300 offres d’emploi, soit un total de 1200 observations.
Etapes de réalisation
Septembre à décembre 2010 :
– Conception du testing,
– Choix des professions sur la base d’activités en tension,
– Construction des profils et des identités des candidats fictifs,
– Construction des CV fictifs,
– Expertises externes des CV, corrections.
Année 2011 :
– Janvier-mars : conception du testing (suite),
– Avril-juillet : mise en œuvre du testing (réponse à nombre significatif d’offres d’emploi par l’envoi des candidatures fictives),
– Août-septembre : Construction des bases de données,
– Automne 2011 : traitements statistiques et économétriques des données collectées, rédaction du rapport.
Pas de variation effective ni attendue du calendrier de l’évaluation
Durée prévisionnelle de l’expérimentation
18 mois - démarrage en septembre 2010
Enseignements de l’expérimentation
L’évaluation de cette expérimentation était un testing qui permettait de savoir si les différentes stratégies recommandées par l’Education Nationale pour remédier à l’échec scolaire étaient également préférées par les employeurs en mesurant la probabilité d’embauche de candidats fictifs une fois sortis du système scolaire.
Les premiers résultats portent sur l’effet du diplôme sur les chances d’accéder à un emploi : ces résultats du testing suggèrent que les recruteurs valorisent davantage le diplôme du CAP que celui du baccalauréat professionnel, alors même que l’Education Nationale encourage les jeunes à privilégier ce dernier. Les deuxièmes résultats obtenus portent sur l’effet de l’expérience pour accéder à un emploi : les chercheurs décèlent d’une part des effets variant selon que le diplôme a été obtenu par la voie scolaire ou en apprentissage. D’autre part, les préférences des employeurs semblent être liées au secteur professionnel considéré. Il en est de même pour la préférence des employeurs pour la formation continue ou la formation initiale qui dépend fortement du secteur considéré.
Les choix des employeurs ont donc une influence déterminante sur le rendement du diplôme ou de la formation (continue ou initiale), selon le secteur considéré. Ces résultats plaident pour une poursuite de telles évaluations et plus largement, pour une prise de conscience des préférences des employeurs dans les actions d’information et de promotion des filières.
Pour aller plus loin, lire l’article de recherche "Les différents parcours offerts par l’Education Nationale procurent-t-ils les mêmes chances d’accéder à l’emploi ?" produit à partir des résultats de l’expérimentation soutenue par le FEJ.