De la santé à l’emploi
Documents
Calendrier de l’expérimentation
Du 01/10/2010 au 30/11/2013
Partenariats
CNML, INSERM
Problématique
Le projet « Santé à l’emploi » est né du constat de la persistance d’un état de santé dégradé chez les jeunes les plus en difficulté, et ceci, malgré les efforts qui ont pu être réalisés pour garantir un accès effectif aux soins pour tous. On constate également une faible consommation de soins chez ces jeunes, pouvant expliquer cet état de santé dégradé. On peut par ailleurs faire l’hypothèse que les problèmes de santé de ces jeunes participent à leurs difficultés d’insertion socioprofessionnelle.
Les causes de cet état de santé dégradé et de ce non recours sont mal connues. Il s’agit ici de mieux les comprendre et d’identifier les leviers permettant d’améliorer le recours aux soins chez les jeunes et leur état de santé. Les conséquences sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes seront également étudiées.
Objectifs
En s’appuyant sur la phase pilote conduite au sein de la Maison de l’Emploi et de la Formation de Sénart, cette expérimentation a pour objectif d’identifier les déterminants du recours aux soins chez les jeunes les plus en difficulté. Il s’agit également d’apporter des éléments de réponse aux décideurs politiques sur les questions de santé et sur la définition d’une politique adaptée à destination des jeunes les plus en difficulté. Plus précisément, il convient d’identifier les obstacles au recours aux soins qu’ils soient d’ordre financiers ou de nature socioculturelle (les jeunes ne valorisent pas la santé en tant que telle), de mesurer le rôle de l’information et de la prévention dans les comportements de santé et de mesurer la plus-value apportée par une consultation de médecine sociale sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.
Public
Jeunes déscolarisés depuis plus d’un an, âgés de 16 à 25 ans, se présentant dans les missions locales pour la première fois. 500 jeunes par type d’accompagnement.
Actions menées
Au sein des missions locales, deux types d’accompagnements sont mis en œuvre :
– Un accompagnement vers la prise en charge des dépenses de santé par la rencontre d’une assistante sociale : ouverture et optimisation des droits sociaux, information quant à l’utilisation effective des droits ouverts ;
– Un accompagnement vers l’accès aux soins : rencontre avec une assistante sociale puis consultation de médecine et orientation vers les structures de soins adaptées.
Territoires concernés par le projet expérimental
Les communes de Sénart, Poitiers, Toulouse, Reims et Clichy.
Enseignements de l’expérimentation
L’évaluation permet à la fois de mesurer la plus-value apportée par des consultations de médecine sociale et le rôle de l’information et de la prévention dans les comportements de santé, ainsi que de mettre au jour les raisons du non recours de certains jeunes au dispositif proposé. Il s’agit d’évaluer dans quelle mesure une prise en charge complète des dépenses permet de faciliter l’accès aux soins et d’identifier la part du frein financier dans le non recours aux soins de la part des jeunes.
Pour cela, les jeunes volontaires pour intégrer le dispositif sont répartis de manière aléatoire en trois groupes : les deux premiers groupes suivent chacun un des accompagnements mis en œuvre et le troisième groupe est le groupe témoin, qui bénéficie de l’accompagnement classique de la mission locale. Les jeunes sont enquêtés à leur entrée dans le dispositif, puis un an après.
L’incitation à la rencontre avec une assistance sociale a effectivement permis aux jeunes d’avoir une couverture plus adaptée à leurs revenus (ouverture d’accès à la CMU ou CMU-C notamment), mais n’a pas eu d’effet sur la connaissance des droits et les procédures de remboursement. La consultation additionnelle d’un médecin a permis d’augmenter le taux de consultation d’un psychologue, mais pas d’autres professionnels de santé.
Ces deux accompagnements n’ont pas permis d’amélioration de l’état de santé perçu, ni du rapport à la maladie. Pour ces jeunes en insertion professionnelle, on constate enfin une hausse du nombre de jours de formation pour les jeunes incités à être suivi par l’une ou l’autre des modalités d’accompagnement.
Partenariats
CNML, INSERM.