Programme de prévention communautaire du suicide et d’accès aux soins sur le Haut Maroni
Calendrier de l’expérimentation
du 15/07/2011 au 31/12/2013
Partenariats
Collège Gran Man Difou/ Internat ; Programme Réussite Éducative ; Parc Amazonien de Guyane ; Mission locale ; Centre Hospitalier Andrée Rosemon ; Conseil Général ; Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais : Équipe Mobile de Psychiatrie ; Maison des Adolescents de l’Ouest Guyanais ; Guyane Promo Santé ; Institut Renaudot ; Groupement d’Étude et de Prévention du Suicide ; CHU de Brest ; Centre for Research and Intervention on Suicide au Canada ; Association Québécoise de Prévention du Suicide ; Association Internationale de la Prévention du Suicide ; Groupe Guyanais de Prévention du Suicide ; Action Prévention Santé – Villages ; KTV ; Associations amérindiennes ; Chefs coutumiers ; Office de tourisme ; Chercheurs, partenariats ponctuels (Mutualité, Association Zoukouyanyan etc)
Problématique
Suite aux recommandations de l’OMS en 1989, plusieurs pays européens ont développé des programmes de prévention du suicide.
La France s’est dotée en 1998 d’une stratégie nationale d’actions face au suicide, qui repose sur le postulat que le suicide est accessible à la prévention et donc évitable pour une grande part. Un programme d’actions face au suicide a été élaboré pour la période 2000-2005.
En Guyane, l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui pilote désormais actions et programmes de santé publique pour l’ensemble de la région, n’a pas encore arrêté son Plan régional de santé (PRS) 2011- 2015. Cependant, la problématique du suicide chez les amérindiens et la carence d’intervention dans ce domaine sont clairement ressorties dans l’état des lieux réalisé par le groupe de travail « santé en communes isolées » du PRS, dont les membres se sont réunis de juin à novembre 2010. ADER a participé de façon significative à ces travaux.
Le taux de suicide sur le Haut Maroni est 17 fois plus élevé que celui des régions métropolitaines et 11 fois supérieur à celui du littoral guyanais, selon une enquête réalisée par l’INSEE en 2006.
Objectifs
– Mobiliser et former un réseau de sentinelles en prévention du suicide, formé de bénévoles et de salariés
– Repérer, orienter et accompagner les personnes en souffrance psychique vers des professionnels, notamment de santé
– Développement des compétences psychosociales à travers l’accès à la pratique sportive
– Renforcer les échanges de pratiques, la mise en réseau des acteurs et l’expertise sur la prévention du suicide en Guyane, notamment sur le Haut Maroni
Public
Les jeunes des villages du Haut Maroni de 10 à 30 ans sont les bénéficiaires de cette expérimentation, notamment ceux qui sont repérés comme étant en souffrance psychologique.
Actions menées
L’expérimentation consiste à améliorer le bien-être des adolescents et des jeunes adultes des villages amérindiens, en mobilisant et formant un réseau d’acteurs en prévention du suicide (salariés, sentinelles et intervenants) et en développant des outils de prévention, afin de pouvoir repérer, orienter et accompagner des personnes en souffrance psychique.
– Formation de sentinelles et d’intervenants
– Réunions avec les sentinelles et entretien individuel une fois tous les mois et demi
– Développement d’outils de prévention adaptés, en concertation avec les publics ciblés
– Missions de repérage et d’orientation
– Missions d’accompagnement des professionnels de la santé et du social
– Animations sportives et culturelles
– Participation à des groupes de travail/table ronde sur le suicide
– Observatoire des comportements suicidaires
Territoires concernés par le projet expérimental
Guyane Française, commune de Maripasoula et villages amérindiens du Haut Maroni. Cette commune est située en territoire rural isolé et accessible uniquement en pirogue et en avion.